
Filip Taillieu
« La flexibilité ! », c’est le credo de Filip Taillieu, entrepreneur belge spécialisé dans le stockage et la logistique. Ce chef d’entreprise flamand s’est installé avec son épouse Liesbeth dès le 1er juin 2009 à Loon-Plage au Port Ouest. La société familiale, TLN, pour Taillieu Logistique Nord, comptE x salariés en 2022.
Pourquoi êtes-vous venu vous installer sur la zone portuaire de Dunkerque ?
« Dans les ports belges, il n’y avait plus la possibilité d’acheter de terrains, et moi, je souhaitais m’installer, et non louer à des investisseurs. A l’époque, Dunkerque était le seul port qui me permettait d’acquérir du foncier. Ensuite, il faut savoir qu’en Belgique, les accès aux ports sont saturés, il y a beaucoup de trafic sur les routes. Ici, je suis à proximité du terminal, juste à côté des ferries. L’autoroute est à 2 kilomètres, et il n’y a pas d’embouteillages ! En 2007, j’ai fait l’acquisition de 26 000 m2, et en 2008, j’ai fait construire un entrepôt de 3000 m2. Nous avons également aménagé un espace de stockage de 3000 m2. »
Comment expliquez-vous la réussite de votre entreprise ?
« Je travaille dans ce secteur d’activité depuis 2000 mais j’étais installé à Boeschèpe, dans les Flandres. J’ai eu envie d’élargir mes activités vers l’Angleterre et le meilleur moyen était de venir sur une zone portuaire. Pour ça, je me suis rapproché de Dunkerque Port qui m’a mis en relation avec Dunkerque Promotion. C’est l’agence de développement économique qui m’a conseillé et aidé à budgétiser mes investissements. Elle m’a aussi permis d’élargir mon portefeuille clients et donc d’augmenter mon chiffre d’affaires. »
Mais vous avez aussi dû faire face à la concurrence…
« Oui, c’est vrai ! Mais je me suis différencié en faisant preuve de flexibilité ! Dans notre métier, il faut toujours être prêt à charger et décharger les camions comme le souhaite le client. Parfois, nous recevons des commandes de dernière minute, et c’est là notre valeur ajoutée. Ce sont des choses impossibles dans des grandes entreprises, tandis que chez TLN, nous faisons en sorte d’être toujours disponibles. Quand c’est nécessaire, nous recrutons des intérimaires, mais il m’arrive également de monter sur le Fenwick ! Nous gagnons régulièrement des parts de marché, et l’an dernier, nous avons remplis plus de 1500 conteneurs. 90 % sont partis à l’export, principalement dans les DOM-TOM. Maintenant, nous envisageons de nous agrandir et construire un deuxième entrepôt de 3000 m2, ce qui nous donnerait la possibilité de séparer les produits alimentaires des autres marchandises. Ces produits représentent 40 % de notre marché, et les clients, dans ce milieu, sont de plus en plus exigeants. »