Du nouveau dans le mix énergétique dunkerquois
Le paysage énergétique de Dunkerque est en pleine mutation, avec deux projets majeurs qui marquent un tournant pour la région. Entre l’implantation de deux EPR2 sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines et le lancement d’un parc éolien offshore, Dunkerque se positionne au cœur de la transition énergétique française.
Clôture du débat sur l’EPR2 de Gravelines
Après quatre mois de discussions et d’échanges animés, le débat public concernant l’installation de deux réacteurs EPR2 à la centrale nucléaire de Gravelines s’est achevé le 17 janvier. Organisé par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), cet échange visait à recueillir l’avis des citoyens dunkerquois sur ce projet d’envergure.
La prochaine étape aura lieu le 18 mars, date à laquelle la CNDP publiera son rapport final. Ce document résumera les points de vue exprimés par les participants et servira de base aux décisions futures. EDF et RTE, les porteurs du projet, auront ensuite trois mois pour y répondre officiellement avant de soumettre leurs demandes d’autorisations administratives. Les travaux de construction devraient débuter en 2026, avec une mise en service envisagée pour 2038.
L’ajout de ce nouveau réacteur permettrait à Gravelines, la plus grande centrale nucléaire d’Europe de l’Ouest, de renforcer sa capacité de production d’électricité tout en répondant aux objectifs de décarbonation de la France.
Un parc éolien offshore au large de Dunkerque
En parallèle, Dunkerque se prépare à accueillir un parc éolien en mer, projet phare pour la transition énergétique de la région. Après un appel d’offres international d’une valeur de 320 millions d’euros, un contrat a été signé entre RTE, gestionnaire des lignes à haute tension, et Chantiers de l’Atlantique, un acteur clé de l’industrie navale française.
Ce projet, dont la mise en service est prévue pour 2029, vise à installer une capacité de production de 600 MW grâce à des éoliennes offshore. Une puissance qui équivaudra à alimenter en électricité des centaines de milliers de foyers.
La construction de cette infrastructure privilégiera le savoir-faire français : le « topside », sera fabriqué à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), tandis que les fondations seront réalisées à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).